Les douleurs au cou, ou cervicalgies, sont des plaintes fréquentes. Elle peuvent avoir de nombreuses causes : arthrose du cou, torticolis, entorse cervicale, suites de traumatismes… Face à la douleur et à la raideur souvent induite, des solutions permettent de calmer les symptômes et de retrouver une liberté de mouvements.

Qu’est-ce qu’une cervicalgie ? 

Parmi les troubles musculo-squelettiques les plus fréquents figure la cervicalgie. Ces douleurs aux cervicales, au niveau du cou, sont fréquentes et elles touchent 30 à 50% des adultes.  67% de la population souffre d’un épisode cervicalgique au cours de sa vie

Généralement, les douleurs du cou sont de type spontané et d’allure mécanique : les douleurs dans le cou surviennent sans cause évidente et ont les caractères de l’atteinte articulaire mécanique

Causes et traitements des douleurs au cou

La cervicarthrose

C’est l’arthrose cervicale. Cette affection chronique se caractérise par la dégradation des cartilages des articulations du cou. Elle est fréquente et atteint surtout les femmes à partir de 35 ansplus rarement les hommes qui eux sont touchés plus tard vers 50 ans

Les symptômes se résument à la douleur qui est postérieure et peut irradier vers :

  • La nuque, l’arrière de la tête et le front ;
  • Les épaules et les bras ;
  • Le haut du dos ; 
  • Vers le bras : on parle alors de  névralgie cervicobrachiale. 

L’examen clinique montre une raideur du cou.

Il existe souvent des phénomènes associés du système sympathique vasculaire par gêne à la circulation artérielle dans le cou.: 

  • Des  vertiges
  • Des changements de position de la tête ;
  • Un bourdonnements d’oreille ;
  • Des petits troubles de la vue. 

Une  radiographie est demandé pour montrer, dans le cas d’une arthrose des cervicales, des pincements discaux entre les vertèbres cervicales

Si la vitesse de sédimentation est normale et donc qu’il n’y a pas de syndrome inflammatoire, le traitement habituel des arthroses se traduit par des séances de kinésithérapie, toujours très efficaces.

En de douleurs aiguës, la mise au repos du cou par un collier cervical amovible est associé aux anti-inflammatoires non stéroïdiens.

En cas de douleurs chroniques, le port intermittent d’un collier cervical (minerve)un oreiller américain et des tractions cervicales en suspension sont très utiles.

On préconise aussi la rééducation isométrique du rachis cervical et la crénothérapie proposée en  cure thermale.

Le torticolis

La douleur dans le cou est vive et d’apparition brutale. Le plus souvent, le torticolis est dû à la contracture d’un muscle sterno-cléido-mastoïdien, d’origine traumatique ou inflammatoire.

Dans le torticolis aigu banal, l’apparition de la contracture et de la douleur est brutale empêchant la plupart des mouvements du cou. L’affection ne dure en général que quelques jours.

Lors de la consultation le médecin peut proposer une radiographie pour observer ou non une dysharmonie de courbure de la colonne cervicale sans lésion disco-vertébrale. La vitesse de sédimentation est normale.

Pour le traitement, il consiste en  :

  • Antalgiques banals ;
  • Anti-inflammatoires ;
  • Myorelaxants

Le médecin peut éventuellement proposer au patient des séances de kinésithérapie.

En cas de dystonie neuro-végétative ou neurotonie, les syndromes dépressifs provoquent une douleur musculaire progressive d’horaire variable. L’examen clinique est normal.

Des douleurs d’origine inflammatoire

La cervicalgie peut être d’origine inflammatoire si :

  • Les douleurs sont vives même pendant le sommeil ;
  • Les douleurs surviennent de manière progressive ;
  • Il n’y a pas d’amélioration même sous traitement ; 
  • Que le sujet souffre de fièvre. 

Le rachis est raide. Sur le plan biologique, la vitesse de sédimentation est accélérée.

Lorsque la raideur est limitée à un étage vertébral, le médecin évoque une spondylodiscite (atteinte du disque intervertébral) infectieuse ou rhumatismaleune tumeur vertébrale.

Lorsque la raideur intéresse tout le rachis, il peut s’agir plutôt d’une spondylarthrite ankylosantede métastases multiples d’un cancer ou d’une maladie de Kahler.

Des douleurs accompagnées

Les irradiations douloureuses dans le bras entrent dans le cadre des douleurs cervicobrachiales (névralgies cervicobrachiales).

Les irradiations douloureuses vers la nuque avec vertiges, maux de tête, troubles de la vision (pseudo-scotomes, nystagmus) font rechercher une insuffisance artérielle vertébro-basilaire.

Le syndrome de Barré-Liéou (syndrome cervical sympathique postérieur) associe aux signes de l’arthrosedes vertiges aux changements de position de la tête avec bourdonnements d’oreille et impressions de mouches volantes. C’est un trouble de la circulation sanguine dans l’artère vertébrale. Il n’est pas du tout certain qu’il y ait un lien de cause à effet entre l’arthrose du cou et ces troubles ischémiques. Une athérosclérose des vaisseaux du cou est plus souvent en cause.

Des douleurs post-traumatiques

La pathologie automobile (coup du lapin) est de plus en plus fréquente. La contracture musculaire est inconstante, la limitation des mouvements du cou est souvent retrouvée.

Les clichés spéciaux de l’articulation atlo-axoïdienne (entre l’atlas et l’axis) sont primordiaux. La recherche de signes neurologiques est fondamentale.

Les douleurs s’intègrent parfois dans le syndrome subjectif des traumatisés du crâne.

Vertiges et pathologie du cou

L’arthrose cervicale pourrait entraîner une gêne circulatoire par compression des artères vertébrales en regard d’un ostéophyte et, par suite, des vertiges. C’est l’athérosclérose du tronc basilaire qui est le plus souvent en cause. Le rétrécissement athéroscléreux provoque une diminution du débit sanguin et un syndrome de Barré-Liéou.

Bien souvent, les sensations vertigineuses attribuées à l’arthrose cervicale sont l’expression d’un vertige positionnel paroxystique bénin qui touche surtout la femme de la cinquantaine et est toujours déclenché par le même positionnement brusque de la tête. Ce vertige disparaît en quelques semaines. 

Un syndrome dépressif peut être également fréquemment à l’origine de sensations vertigineuses.

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