Suite à un « faux mouvement », parfois sans raison, la douleur apparaît le long d’une côte et entraîne une impotence fonctionnelle importante. Souvent plus douloureuse que grave, elle gâche alors le quotidien. Elle peut aussi révéler une affection plus ennuyeuse, d’où l’importance de consulter. Revenons sur les symptômes, les traitements et les meilleurs moyens de prévention.

Qu’est-ce qu’une douleur intercostale ?

Il s’agit d’une inflammation ou d’une irritation d’un nerf longeant une côte de la cage thoracique. Plusieurs phénomènes peuvent être en cause, mais la conséquence douloureuse est identiquement ressentie.

Qui est concerné par une douleur intercostale ? 

Il s’agit le plus souvent des personnes de plus de 50 ans, ayant de l’ arthrose vertébrale ou un zona.

Au premier épisode, on ne pense guère à une douleur intercostale et on peut même s’inquiéter de cette pathologie violente et brutale. Ensuite, connaissant les symptômes, on a tendance à faire le diagnostic soi-même.

Quelles sont les causes des douleurs intercostales ?

Le plus souvent c’est l’arthrose des vertèbres thoraciques qui est en cause. Parfois, c’est un virus qui provoque une irritation du nerf.

  • On peut aussi craindre une autre affection plus grave comme un cancer ou une localisation secondaire de celui-ci (métastase vertébrale). À craindre également : une tuberculose vertébrale (plus rare), une tumeur thoraciqueune maladie de la lymphe ou un myélome .
  • D’autres causes moins graves peuvent donner une douleur intercostale, comme une fracture osseuse (de côtes, de vertèbres, etc.), un faux mouvement. Ou encore une grossesseun zona (dû à une réactivation du virus de la varicelle) : dans ce cas, on voit apparaître dans la zone de la douleur, de petits boutons en forme de vésicules, très évocateurs.

Quels sont les symptômes des douleurs intercostales ?

Le principal symptôme est une douleur à point de départ vertébral et longeant la côte.

Cette douleur est inquiétante car on l’associe souvent aux malaises cardiaques ou pulmonaires. Ce qui fait toute la différence, c’est qu’elle est amplifiée par :

  • Des mouvements de la colonne vertébrale ;
  • Des postures incorrectes ;
  • La respiration ;
  • La toux ;
  • Quelquefois, par le seul fait de parler.

Si ces critères sont réunis, c’est une douleur intercostale.

Comment se fait le diagnostic des douleurs intercostales ?

Le diagnostic est clinique et se fait lors de l’examen réalisé par le médecin.

Qui consulter ?

Le médecin traitant est tout à fait apte à gérer cette situation.

Quel est l’examen clé ? 

Le plus souvent, aucun examen n’est nécessaire au diagnostic. Si le médecin demande une radiographie du thorax et un électrocardiogramme (ECG), c’est davantage pour rassurer le patient inquiet que pour éliminer une étiologie cardiaque ou pulmonaire.Désolé, la vidéo n’a pas pu se charger.(Code d’erreur: 100013)

Quels sont les principaux traitements des douleurs intercostales ?

C’est celui de la cause de la douleur intercostale. 

  • Soit la cause est mécanique et dans ce cas, une simple manipulation peut suffire.
  • Soit la cause est plus difficile à traiter et un traitement médicamenteux est mis en place afin d’atténuer au maximum les douleurs.

D’excellent pronostic, ce type de douleur ne devient que très rarement chronique et répond très bien aux traitements.

Une exception le zona, fréquent chez les personnes âgées ou immunodéprimées. La maladie évolue alors par poussées et nécessite un traitement antiviral et des antalgiques. Parfois, des douleurs neuropathiques y sont associées et dans ces cas, un traitement avec un antiépileptique peut s’avérer utile.

Les médecines naturelles ont-elles leur place ?

Si l’ostéopathie est souvent efficace, en attendant de consulter le praticien, on peut s’aider de l’ homéopathiede l’ acupuncture et de la phytothérapie

  • Usage reconnu : une manipulation vertébrale douce pratiquée par un professionnel ostéopathe, lève la douleur en redonnant de la souplesse à une colonne coincée par une contracture musculaire très douloureuse.
  • Usage traditionnel  : en homéopathie , prendre dès l’apparition de la douleur, Arnica 15 CH une dose et 3 granules toutes les heures de Hypericum perforatum 7 CH jusqu’à sédation complète de la douleur. Il s’agit des doses communément prescrites, mais que l’homéopathe peut adapter au cas par cas (d’après  » Le livre de bord des médecines douces » par le Dr S. Rafal aux éd. Marabout et  » Homéopathie mode d’emploi  » par le Dr Gérard Pacaud, éd. Marabout Pratique).
  • Usage traditionnel : en phytothérapie, le millepertuis et la lavande permettent aussi de soulager. À noter que le millepertuis a de nombreuses interactions médicamenteuses et doit être utilisé avec précaution. Les doses communément prescrites sont pour les plantes en vrac, de 1 cuillerée à soupe du mélange par tasse d’eau bouillante et à laisser infuser 10 minutes hors du feu. On peut aussi appliquer des compresses avec des teintures de verveine, de passiflore et d’huile essentielle de menthe poivrée. (D’après  » Le précis de phytothérapie  » par le Dr Leclerc aux éd Masson,  » L’aromathérapie  » par le Dr Hector Valnet aux éd. Livre de poche et  » Phytothérapie, la santé par les plantes « , éd. Vidal, Sélection du Reader’s Digest).
  • Usage traditionnel : l’acupuncture réduit la douleur en stimulant le flux vital du qi. Elle agit sur diverses zones du cerveaufibres nerveuses et substances chimiques endogènes, dont les endorphines qui soulagent la douleur en mimant l’action de la morphine (d’après  » Encyclopédie pratique de la nouvelle médecine occidentale et alternative pour tous les âges « , par le centre Duke, ed. Robert Laffont).

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