Description
L’hépatite C est l’un de ces virus qui n’attire pas l’attention des gens. Vous pouvez être infecté pendant des années sans éprouver le moindre symptôme, jusqu’à ce que votre foie devienne malade, raison pour laquelle elle est parfois appelée la « maladie silencieuse et mortelle ».
Quoique certaines personnes partent du principe qu’elles peuvent se protéger du virus par un simple vaccin ou une pilule, il n’existe aucun vaccin pour se prémunir contre l’hépatite C. (Les annonces télévisées qui mentionnent de se protéger avant de partir en voyage ne concernent que les hépatites A et B, et non l’hépatite C.)
La bonne nouvelle est qu’il existe un traitement capable de guérir l’hépatite C, mais il peut s’avérer difficile à suivre et n’aboutit pas toujours à la guérison. Une meilleure nouvelle encore est le fait que de nouveaux traitements sont en voie de développement, sont plus faciles à suivre et guériront un plus grand nombre de personnes. Ces traitements changeront la donne pour les personnes atteintes d’hépatite C.
L’essentiel est de découvrir que vous êtes atteint du virus le plus tôt possible, et la seule façon de le savoir est de se faire dépister.
Le traitement peut éradiquer l’infection et permettre au foie de s’autoguérir. Le foie est un organe vital pour la santé, car il est responsable de lutter contre les infections, d’éliminer les toxines du sang, de faciliter la coagulation du sang et bien plus encore. On ne peut pas vivre sans son foie.
Causes
Le virus de l’hépatite C (VHC) se propage par voie sanguine et peut être transmis des façons suivantes :
- lors d’échanges de seringues pour l’usage clandestin de drogues illicites.
- lors de l’utilisation d’instruments et de seringues non stériles pour les tatouages et les piercings;
- lors de la transplantation d’un organe (rein, foie ou pancréas) reçu d’un donneur infecté par le VHC. Cependant, les donneurs d’organes au Canada et aux États-Unis sont soumis à des tests de dépistage de l’infection par le VHC. Ainsi, le risque est faible d’être infecté par le virus après une transplantation d’organe;
- lors d’une transfusion sanguine. C’était autrefois une des principales causes de propagation du virus de l’hépatite C. Mais, de nos jours, les tests de dépistage pratiqués sur tous les échantillons de sang donné ont presque fait disparaître ce canal de propagation du virus;
- lors d’échanges d’articles d’hygiène personnelle, tels que rasoirs, ciseaux, coupe-ongles ou brosse à dents, avec une personne infectée;
- lors de comportements sexuels à risque élevé (rapports sexuels avec plusieurs partenaires ou sans faire usage de préservatifs).
Bien que le risque soit limité, les personnes atteintes d’infections sexuellement transmissibles ou les personnes porteuses du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) pourraient contribuer à l’accroissement du risque de transmission par voie sexuelle de l’infection par le VHC. Le risque de transmission du virus d’une femme enceinte à son bébé est également limité.
Les médecins ne connaissent pas la durée pendant laquelle une personne infectée par le virus reste contagieuse. C’est la raison pour laquelle on conseille à toute personne positive au test de dépistage de l’anticorps VHC de prendre ses précautions afin d’éviter que l’infection se propage.
Symptômes et Complications
Lorsque le VHC infecte pour la première fois l’organisme, on parle de phase aiguë. Lors de la phase aiguë, certaines personnes ressentent les symptômes suivants : fatigue et jaunisse (jaunissement de la peau et des yeux). D’autres symptômes tels que les maux de tête, la fièvre et les douleurs abdominales peuvent également survenir. Cependant, de nombreuses personnes ne ressentent aucun symptôme pendant cette phase aiguë de l’infection.
Environ 80 % des personnes atteintes d’hépatite C développeront une infection chronique. Du fait de sa progression lente, il peut s’écouler de 20 à 30 ans avant que les symptômes de l’hépatite chronique apparaissent. Parmi les symptômes de l’hépatite C chronique figurent l’épuisement, la jaunisse, les douleurs abdominales et articulaires.
À long terme, les complications de l’infection par le VHC comprennent la cirrhose du foie (rétrécissement du foie) et le cancer du foie. Bien que ces complications puissent mettre des années à se développer, 10 % à 20 % des personnes atteintes d’hépatite C développeront une cirrhose du foie, parmi lesquelles 1 % à 5 % développeront un cancer du foie.
Diagnostic
Les médecins ont recours aux analyses de sang pour déterminer si une personne est atteinte ou non d’hépatite C. Ces analyses comprennent des tests de dépistage du virus de l’hépatite C ou des anticorps produits par l’organisme qui combat le virus, ainsi que des tests pour mettre en évidence une inflammation ou des dommages causés au foie.
Le test anti-VHC détecte la présence d’anticorps du virus de l’hépatite C. Les anticorps sont produits par le système immunitaire en cas de présence d’un corps étranger (comme un virus) dans l’organisme. Ce test détermine si une personne a été exposée au virus de l’hépatite C mais il ne mesure pas l’étendue du virus dans l’organisme. Un autre test appelé HCV RNA détecte, lui, la présence du virus de l’hépatite C dans le sang et peut en mesurer l’étendue dans l’organisme.
On a recours aux analyses de sang pour mettre en évidence une inflammation ou des dommages causés au foie. Ces analyses mesurent le taux d’enzymes présentes normalement dans les cellules du foie. Lorsque les cellules du foie sont enflammées ou endommagées, elles libèrent davantage d’enzymes dans le sang qu’en temps normal. L’alanine aminotransférase (ALT) et l’aspartate aminotransférase (AST) sont des exemples d’enzymes présentes dans les cellules du foie.
Dans certains cas, on peut procéder à une biopsie du foie afin de déterminer l’étendue des dommages causés par l’hépatite C au foie.
Traitement et Prévention
Traitement
Les personnes infectées par le VHC n’ont pas toutes besoin de traitement et certaines ne répondent pas au traitement. On envisage habituellement un traitement pour les personnes dont les résultats aux analyses de la fonction hépatique sont élevés depuis au moins 3 mois et qui souffrent également d’une inflammation du foie ou d’une cirrhose révélée par une biopsie.
Les personnes dont la biopsie révèle peu ou pas de lésions au foie, peuvent ne pas développer de dommages hépatiques importants. Ces personnes peuvent décider de ne pas entamer de traitement tout de suite et choisir à la place un contrôle médical régulier avec analyses de sang et biopsie du foie tous les trois à cinq ans.
De nombreux facteurs entrent en considération lorsqu’il s’agit de choisir un traitement. Votre médecin vous aidera à déterminer si un traitement vous convient.
Il existe plusieurs possibilités de traitement en cas d’hépatite chronique, notamment les traitements médicamenteux et la transplantation du foie.
Depuis l’introduction de nouveaux médicaments antiviraux en 2013, le traitement des infections par le VHC a évolué. Les taux de guérison de l’hépatite C ont considérablement été améliorés. Le traitement antiviral peut également aider à ralentir la progression des lésions hépatiques et à réduire le risque de cirrhose ou de cancer du foie.
Les personnes infectées par le VHC doivent subir des analyses sanguines avant leur traitement pour aider à déterminer quel médicament leur conviendra le mieux. Le choix du traitement dépend du type génétique (génotype) du VHC qui cause l’infection. Les génotypes les plus fréquents sont les génotypes 1, 2 et 3. La durée du traitement peut varier selon le type de VHC que la personne a contracté et d’après la gravité des lésions hépatiques.
Les effets secondaires des médicaments antiviraux comprennent des symptômes similaires à ceux de la grippe, l’anémie, la fièvre, la fatigue, les maux de tête, la perte de poids, la nausée, les éruptions cutanées et les douleurs musculaires ou osseuses.
Si le foie est gravement endommagé par l’hépatite C, une transplantation du foie peut s’avérer nécessaire.
Si l’on vous a diagnostiqué une hépatite C chronique, vous pouvez prévenir de nouveaux dommages causés à votre foie en ne buvant pas d’alcool et en ne fumant pas de cigarettes ni de cigares. Certains médicaments courants, sur ordonnance ou en vente libre, de même que les produits à base de plantes peuvent également endommager davantage votre foie. Consultez votre médecin ou un professionnel de la santé pour savoir quels sont les risques en cas de prise de certains médicaments.
Prévention
À l’heure actuelle, il n’existe pas de vaccin pour prévenir l’infection par le VHC. Par conséquent, il est important d’éviter de s’exposer au virus. Prenez les précautions suivantes pour réduire votre risque d’infection :
- n’utilisez pas la brosse à dents, le rasoir ou tout autre objet susceptible d’être couvert du sang d’une personne atteinte d’hépatite C;
- utilisez des préservatifs en latex pendant vos rapports sexuels et diminuez le nombre de vos partenaires sexuels si vous en avez plus d’un;
- si vous travaillez dans un hôpital ou dans un autre établissement de santé, portez des gants et des vêtements de protection quand vous manipulez des seringues et d’autres objets coupants contaminés;
- si vous envisagez d’avoir un tatouage ou un piercing, assurez-vous que la personne qui pratique l’opération stérilise les instruments et les fournitures;
Prenez contact avec votre médecin si vous ressentez les symptômes de l’hépatite, ou si vous pensez avoir peut-être été exposé au virus par l’intermédiaire d’une personne infectée.
Les contenus présents ne sont destinés qu’à des fins d’information. Demandez toujours l’avis de votre médecin ou d’un autre professionnel de la santé qualifié sur des questions relatives à une affection médicale.
En savoir plus sur Communication Libre
Subscribe to get the latest posts sent to your email.