1. Qu’est-ce que c’est ?

La colopathie fonctionnelle, communément appelé syndrome du colon irritable, est une anomalie de fonctionnement du tube digestif. Il ne s’agit pas d’une pathologie car il n’y a pas de cause identifiée à ces troubles digestifs qui ne sont responsables d’aucune conséquence grave.

La colopathie fonctionnelle, également appelée syndrome du côlon irritable, est un trouble de fonctionnement du côlon. Le côlon, nommé aussi gros intestin, est une partie de l’intestin située entre l’intestin grêle et le rectum. Il termine la digestion des aliments, débutée dans l’intestin grêle, et participe à la formation et l’évacuation des selles.

Due à une hypersensibilité du côlon, le syndrome du côlon irritable est à l’origine de douleurs dans le ventre, de constipation, de diarrhée ou de ballonnements. Bien que bénigne, elle peut se manifester de façon chronique entraînant une altération de la qualité de vie.

2. Quelles en sont les causes ?

Aujourd’hui, on ne connaît toujours pas la cause de la colopathie fonctionnelle car elle n’est pas liée à un problème organique. Cependant, il semblerait que la colopathie fonctionnelle soit liée à un trouble de la motricité intestinale : les contractions du côlon, trop fortes ou trop faibles, modifient la vitesse de déplacement des aliments dans celui-ci, entraînant soit une diarrhée, soit une constipation. Par ailleurs, au moins 60 % des personnes présentant ce syndrome, en particulier celles souffrant d’une forme diarrhéique, ont des intestins plus sensibles. Cette hypersensibilité intestinale provoque des symptômes bénins tels que des ballonnements ou des contractions. 

3. Quels sont les facteurs déclenchants ?

La colopathie fonctionnelle peut se manifester de façon chronique mais aussi avec des poussées répétitives. Celles-ci surviennent lorsque la personne est exposée à des facteurs déclenchants qui sont aujourd’hui bien connus :

  • La survenue d’événements stressants.
  • L’alimentation. Chez certaines personnes, le seul fait de manger peut être à l’origine des troubles digestifs. Normalement, l’absorption d’un liquide ou d’un aliment déclenche un réflexe entre l’estomac et le côlon qui est alors animé de mouvements propulsifs. Ces mouvements qui passent la plupart du temps inaperçus peuvent aussi nous obliger à aller aux toilettes après un repas ou le matin à jeun après absorption d’un verre d’eau ou d’un café. Chez la personne souffrant de colopathie fonctionnelle, ce réflexe peut déclencher des douleurs ou des ballonnements douloureux. Chez d’autres personnes, ces symptômes surviennent quand elles mangent certains aliments : crudités, fruits ou légumes secs.
  • Certains médicaments. Les antibiotiques et les anti-inflammatoires ont des effets secondaires négatifs sur l’intestin pour tous les sujets et davantage encore chez ceux qui ont un intestin hypersensible.
  • Certains agents infectieux. Après une infection bactérienne ou virale, une gastro-entérite aiguë ou un séjour en zone de turista, certaines personnes présentent des troubles de colopathie fonctionnelle qui peuvent durer jusqu’à plusieurs mois.
  • Les modifications hormonales. Chez certaines femmes, les poussées de colopathie fonctionnelle ne surviennent qu’au moment des règles.

4. Quel régime alimentaire adopter ?

Les recommandations alimentaires pour les personnes atteintes du syndrome du côlon irritable visent à diminuer l’hyperstimulation et l’hyperdistension (gonflements importants) des intestins qui provoquent les inconforts.

  • Les fibres

Les fibres solubles, comme la pectine, sont contenues dans les fruits et participent aux phénomènes de digestion. Elles sont douces pour l’intestin car elles se transforment en gel lors de la digestion et ainsi n’augmentent pas l’irritation, à la différence des fibres insolubles. De plus, les fibres solubles sont transformées en acides gras à chaînes courtes, des composés qui stimulent la réabsorption de l’eau et du sodium dans le côlon, ce qui diminue les selles molles. On trouve les fibres solubles dans l’avoine, l’orge, les fruits, les légumes frais et les légumes secs (haricots, lentilles, pois chiches). Ainsi, il est recommandé de consommer des fibres solubles à tous les repas et à toutes les collations afin de garantir le mouvement normal de l’intestin. Par ailleurs, il faut diminuer les fibres insolubles, surtout celles provenant du blé entier, car elles peuvent être irritantes et accentuer la diarrhée ou les selles molles.

  • Les matières grasses

Les matières grasses stimulent fortement les mouvements appelés « réflexes gastro-coliques » de l’intestin. Il est donc préférable de réduire la consommation d’aliments riches en matières grasses comme la crème, les fromages à pâte molle, les pâtisseries et les biscuits, les frites, la mayonnaise etc.

  • Les aliments qui fermentent

Les glucides subissent un processus de fermentation acide qui s’accompagne d’un dégagement de gaz qui vont créer des mouvements de l’intestin. Il est donc important de limiter la consommation et notamment celle des choux (brocoli, chou, navet, chou de Bruxelles, chou-fleur).

  • Les aliments irritants

Les légumes crus sont plus irritants que les légumes cuits. En effet la cuisson permet d’attendrir les fibres qu’ils contiennent. D’autre part, les aliments acides sont aussi irritants. Il s’agit du café, du thé, de l’alcool, des agrumes, de la tomate et du chocolat. Enfin, les épices sont à limiter.


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