En avril 2025, face à l’augmentation des cas d’ulcérations des jambes, le gouvernement béninois a décidé de renforcer les mesures de prise en charge de l’ulcère de Buruli. Ces mesures incluent
- Le renforcement de la stratégie de communication du ministère de la Santé, notamment par le biais des relais communautaires.
- L’investissement accru des agents de santé dans la prise en charge des maladies cutanées.
- L’équipement des hôpitaux et centres de traitement en personnel qualifié, tels que des dermatologues et des techniciens supérieurs en dermatologie.
Saisissant cette occasion nous avons de rédiger ce petit article informatif pour apporter notre touche à cette question de santé publique.
Les photos en fin d’article peuvent choqué la sensibilité de certains d’entre vous mais une image vaut mille mots.
Qu’est-ce que l’ulcère de Buruli ?
L’ulcère de Buruli est une infection bactérienne causée par Mycobacterium ulcerans, une bactérie apparentée à celles responsables de la tuberculose et de la lèpre. Elle se manifeste principalement par des lésions cutanées indolores qui peuvent évoluer en ulcères profonds, affectant principalement les membres inférieurs et supérieurs. En l’absence de traitement, la maladie peut entraîner des déformations, des handicaps permanents et des séquelles fonctionnelles graves. ( Organisation mondiale de la santé (OMS))
Causes et transmission
Le mode exact de transmission de l’ulcère de Buruli reste inconnu. Cependant, des études suggèrent une association avec des environnements aquatiques stagnants, tels que les marécages et les rivières lentes. Certaines recherches indiquent que des insectes aquatiques pourraient jouer un rôle dans la transmission de la bactérie. (epicentre.msf.org)
Symptômes et évolution
La maladie débute généralement par une petite enflure indolore (nodule), une plaque ou un œdème. Sans traitement, ces lésions peuvent évoluer en ulcères étendus avec destruction des tissus sous-jacents. Dans les cas avancés, l’infection peut atteindre les os, entraînant des complications sévères et des incapacités permanentes.
Comment prévenir l’ulcère de Buruli ?
Comme les modes de transmission de l’agent pathogène responsable de l’ulcère de Buruli (par exemple M. ulcerans) demeurent encore inconnus, il est actuellement difficile de concevoir et de mettre en œuvre des stratégies de prévention efficaces.
Aucun vaccin n’existe contre l’ulcère de Buruli. Quelques études ont évalué l’effet possible de la vaccination au BCG sur le risque d’ulcère de Buruli, mais aucune association significative n’a pu être mise en évidence.
La sensibilisation et l’information permanente des populations vivant dans les zones endémiques reste en conséquence la principale option. Elle repose sur le rappel de l’importance
- de porter des bottes et des vêtements couvrant tout le corps pour aller dans les rivières qui hébergent les vecteurs de la bactérie.
- d’éviter tout contact avec l’environnement, en particulier pour les agriculteurs et les pêcheurs dans les régions ou zones endémiques.
Traitement
Le traitement de l’ulcère de Buruli repose principalement sur une antibiothérapie combinée, généralement à base de rifampicine et de clarithromycine, administrée pendant huit semaines. Dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour retirer les tissus nécrosés. Une prise en charge précoce est cruciale pour éviter les complications graves. (epicentre.msf.org)
Recommandation essentielle
Il est impératif de consulter un professionnel de santé dès l’apparition de toute lésion cutanée suspecte. Seul un diagnostic médical peut confirmer la présence de l’ulcère de Buruli et permettre une prise en charge appropriée. L’automédication ou le recours à des traitements non médicaux peuvent aggraver la situation et entraîner des complications irréversibles.
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